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Des Blabla
7 septembre 2016

La parenthèse attendue...

Je le savais et puis c'est l'essence même de l'intérim : celle que je remplaçais depuis six mois est revenue hier !
J'ai de la chance, ils ont prolongé mon contrat d'encore un mois donc je suis encore dans la place mais c'est bizarre...

D'abord, il semblerait qu'elle soit encore plus nerveuse que moi car il semblerait qu'elle ait peur que j'essaye de lui prendre sa place. Il faut dire que, sur le papier, j'ai été à son poste plus longtemps qu'elle puisqu'elle venait d'y être nommée quand elle a eu son accident...
Mais elle est indéboulonnable pour des raisons qui n'appartiennent à aucune logique mais plutôt à son carnet d'adresses.
C'est comme ça et je le savais et, en soi, ce n'est pas un problème, du moins pour moi, car j'ai reçu une mise en garde la semaine dernière sur le fait qu'elle prenait mal le fait que la passation dure aussi longtemps et que j'allais donc devoir marcher sur des oeufs.

Je l'ai appelée sous prétexte de la féliciter de son retour (je l'ai appelée régulièrement tout le long de son arrêt pour prendre des nouvelles) et lui dire que j'étais tellement contente que les circonstances nous offrent la possibilité de travailler dans le même service.
Je pensais avoir désarmé ses préventions !

Et puis, hier, elle est revenue, nerveuse mais souriante. J'avais bien libéré son bureau et remis tout comme c'était et je l'ai rassurée car elle semblait être une élève qui fait sa rentrée dans un nouvel établissement...

Et puis..

Et puis, elle est partie déjeuner au restaurant avec mon notre son N+1 et j'ai un de mes nos ses collaborateurs qui m'a dit "Garde le sourire, ça va bien se passer !"
Ben oui, pourquoi ne garderais-je pas le sourire ? Et puis pourquoi ça se passerait autrement que bien ?
J'allais bien, moi jusqu'à ce qu'il me dise ça !
Il y en a un autre qui m'a demandé s'il pouvait continuer à me demander les choses directement ou s'il devait passer par elle et, comme je lui disais qu'il valait mieux lui demander à elle car elle était la titulaire en place, il m'a répondu que j'avais tort et que je ne devrais pas céder la place à une autre.
Alors, le petit démon de l'envie et de la jalousie est entré en scène...
Ca va bien se passer puisque je m'éclipse lentement. Je me mets doucement sur le reculoir.
Ce n'est plus mon poste, ce ne sont plus mes collaborateurs, ce n'est plus mon N+1. C'est idiot comme je ne m'étais pas aperçue que je me les ai été faits miens ou, du moins, à quel point je m'étais approprié le rôle.
Mais j'avais un peu oublié que je n'étais que de passage, qu'il allait bien falloir qu'à un moment quelconque je parte voguer sur d'autres océans.

Oui, je sais, je n'y suis pas encore et plein de choses peuvent encore se passer, bien sûr,  mais, hier, en l'espace de deux heures, mon petit quotidien est redevenu ce qu'il n'a jamais cessé d'être : une parenthèse et, ça, je ne m'y étais pas préparée.
Mais moi, je suis une charentaise, j'ai l'instinct de propriété bien ancré en moi et je suis obligée de rendre les clés de mon son poste...
Sans doute, le collaborateur craignait sa réaction à elle mais, moi, c'est contre mon petit démon qui voudrait bien ne pas avoir compris les règles du jeu de l'intérim...

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