Les transports et moi

Il faut savoir que je suis marquée du sceau de l'infamie dès qu'il s'agit de transports ferroviaires ou aériens.
C'est un fait !
J'ai dû, dans une vie antérieure, être très très vilaine avec le petit dieu des transports ou bien être un pilier de grève parce que mon karma et moi, aujourd'hui, on en paye le prix.
Et puis, vous pouvez y aller, c'est systématique !

Par exemple, vendredi, je prenais le train... Pas longtemps, hein, juste 55 minutes normalement.
Et bien, crac, jeudi soir, j'ai reçu ce mail :

Alors, j'ai déjà eu les grèves lors d'un voyage épique à Londres avec Sainte Chérie qui nous a permis de bien galérer puisqu'à l'époque, je n'avais pas internet sur mon téléphone et que, par sms, je contactais Taz en France pour qu'il m'aide à trouver une solution puisque notre hôtel ne pouvait même pas nous garder une nuit de plus.
Oui, je sais, aujoud'hui, on ne sait plus ce que c'est que de voyager sans forfait international et sans wifi mais à l'époque, c'était réservé à une élite professionnelle avec des forfaits hauts de gamme...
Vous savez, dans les films, quand tout à coup il y a un zoom sur le héros et que tout le reste du décor s'éloigne et que les bruits ne s'entendent plus que de très loin. C'est exactement ce qui m'était arrivé au milieu de l'escalator de chez Hamley's entre le 2ème et le 3ème étage quand j'ai reçu le message sur mon téléphone à clapet comme quoi notre vol de retour était purement et simplement annulé mais qu'on pouvait être reclassées sur un vol 72h plus tard...

J'ai eu droit aux travaux sur la ligne, à l'automne dernier, sur le trajet Bordeaux-Paris se soldant par 1h15 de retard à l'arrivée et une valise sur la tête mais ça, à la limite, ça devient tellement fréquent (je crois qu'en 5 ans, je n'ai pas réussi à être une seule fois à l'heure chez Mam'Julie ! Et quand je parle de retard, je ne parle pas d'un quart d'heure...) que c'en est presque anecdotique.

J'ai également eu droit aux pannes à répétition au retour d'un voyage au Kenya avec 23h30 d'attente en salle d'embarquement à Nairobi, puis 1h30 à Bruxelles et des avions envoyés pour nous récupérer qui tombaient à leur tour en panne ou qui devaient arriver pour nous rapatrier mais comme à Johannesbourg, ça faisait plus longtemps que les voyageurs étaient en carafe, l'avion était parti les "sauver" en priorité sous nos yeux consternés.
Je reconnais que cette expérience-là, même 16 ans après, j'en garde un souvenir très... vivant...
Je pense que l'hôtesse du comptoir de la Sabena s'en souvient encore elle aussi (est-ce réellement ma faute si je l'ai agonie d'injures insultée quand elle nous a dit qu'elle avait autre chose à faire que d'envoyer les messages personnels des passagers à leur famille ?) !

Ah et puis, il serait honteux d'oublier le grand chambardement à la veille de la grande réunion de travail de la société où je suis en intérim au mois de juin... Cent collaborateurs venant de quatre endroits différents dans la moitié ouest de la France devant converger au même endroit le même jour et à peu près à la même heure en train et en avion. Trois semaines pour tout cadrer et organiser et, crac, la veille un mail nous indiquant qu'aucun des trajets ne pourrait être assuré à cause des grèves de la loi Travail et des inondations.
Un grand moment aussi...

Ah, si, quand même ! J'ai eu de la chance pour notre départ au Québec : le préavis de grève était pour le 5 août à 8h du mat et nous décollions le 5 août à 6h40 !
Je me souviens avec émotion de la sensation ressentie quand j'ai senti l'avion décoller et que nous étions à bord et à l'heure et qu'il n'y avait aucun problème...

Sinon, vendredi, c'était dans l'autre sens qu'il y a eu de gros problèmes de circulation... Pour une fois...