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Des Blabla
2 août 2016

Petit récapitulatif des livres lus ces deux derniers mois

Je n'ai pas eu énormément de temps pour lire durant ces deux mois mais voici quand même un petit résumé des bouquins qui me sont passés entre les mains et, surtout, sous les yeux...


Dans ceux que je n’ai pas vraiment aimés :

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MEMOIRE DE FILLE d’Annie Ernaux

J’avais lu un article dans un hebdomadaire et je m’étais dit que le récit de la première expérience sexuelle d’une jeune fille à la fin des années 50 et ses conséquences pouvait être très intéressant tant sur le plan sociologique de l’évolution des mœurs que sur le fait qu’humainement il n’y a peut-être finalement pas tant de différences entre cette époque-là et aujourd’hui.
Je me l’étais sans doute un peu figuré comme le plaisir que j’avais eu à lire Benoîte Groult et ses souvenirs de jeunesse.

L’auteur disait que cet « épisode » manquait à ses écrits et, sans doute, quelque part (ça, c’est moi qui le dis !), à sa construction de femme…
Je me doutais que ce ne serait pas forcément quelque chose de léger et facile mais je ne m’attendais pas à cette distance dans l’écriture.
Le livre donne l’impression que l’auteur nous ouvre une fenêtre sur son passé tout en nous interdisant la moindre compassion, la moindre empathie.
Alors, certes, on n’est pas non plus obligé de tomber dans le pathos, surtout que le récit ne le nécessite pas le moins du monde mais la jeune-fille (je n’ai même pas envie d’employer le mot « héroïne ») semble aussi absente de ses émotions qu’elle est indifférente à ce qui se passe. Même quand il s’agit de raconter son excitation d’arriver en « colo », premier espace de liberté et d’ouverture au monde enfin offerts à cette ingénue bien pensante, on a du mal à y croire, à le sentir…
C’est un petit condensé de souvenirs dénués de toute émotion relatée ou relayée. Même le style est dénué d’âme. Ca pourrait, du coup, ressembler à un traité de sociologie mais il n’y a pas grand-chose à en retirer sur ce plan-là non plus…

Du coup, j’ai fait exactement ce que l’auteur attendait de ses lecteurs : je suis restée en surface et j’ai regardé puis j’ai refermé le livre. Merci. Au revoir.

Franchement, mieux vaut lire ou relire Benoîte Groult infiniment supérieure sur tous les plans !

 

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Pourtant, j’avais aimé le film qui en a été adapté (ainsi que de son pendant « Mr Bridge ») par James Ivory avec Paul Newman et Joanne Woodward, il y a quelques vingt années et puis ce que j’en avais lu ici ou là m’avait largement mis l’eau à la bouche…
Il s'agit donc de l'histoire de Mrs Bridge, mère de famille américaine moyenne vivant à Kansas City dans l'entre-deux guerre, avec un mari avocat et trois enfants à élever. On pourrait presque dire que c'est la grand-mère des Desperate houssewives.

Foin du loup et de sa race ! J’ai peiné, j’ai soufflé pour arriver au bout…
Bref, je me suis autant ennuyée qu'elle ne semble s'ennuyer dans sa propre vie.
Et j'ai eu beau me concentrer dans l'idée de trouver une analyse sociale au vitriol qu'on me promettait, je n'ai rien vu. On se dit juste que c'est une pauvre femme au foyer un peu trop enfermée dans la vacuité de son monde et de ses oeillères de bien pensance.
Alors, effectivement, j'imagine que ce qui nous est raconté devait être le quotidien étriqué de bon nombre de mères au foyer et qu'à ce titre, le livre est un parfait reflet de ce qu'elles subissaient dans leurs banlieues plus ou moins roses mais c'est relativement sans intérêt car la façon de le raconter est aussi dénuée d'intérêt. J'ai regretté l'absence d'humour, l'absence de "couleur" dans le récit.
J’ai eu un peu l’impression de lire un résumé des journées vécues par cette femme, comme si elles les avaient consignées dans un agenda… "10 mars : RAS – 11 mars : la voisine est bizarre, j’essaye de l’éviter. – 12 mars : nous sommes allés au restaurant, il a fallu attendre le serveur dix minutes. …"
De plus, il arrive fréquemment que l'auteur raconte un évènement (ou, plutôt, un non-évènement) de la vie de cette femme mais sans nous en livrer la conclusion ou les conséquences ou les suites... Il n'y a même pas forcément d'humour dans la façon de narrer cette non-existence, ces non-actions...

Après, le style en lui-même n'est pas désagréable mais je l'ai trouvé aussi dénué d'émotion que le récit, aussi terne, aussi vain...
Bref, j'étais contente de passer à autre chose après avoir bien baillé...

 

Bon, maintenant, passon au positif et aux livres que j’ai aimés :

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OSCAR WILDE ET LES CRIMES DU VATICAN de Gyles Brandreth

Ca, c'est un cadeau d'anniversaire d'une copine qui a parfaitement su cerner ce que j'aime lire.
En l'occurrence, il s'agit d'une série de livres et celui-ci n'est pas le premier mais les tomes sont totalement indépendants les uns des autres, ce qui permet de faire comme on veut !

Donc, d'abord, ça se passe à Rome... Déjà, rien que ça, en soi, c'est top !
En plus, les héros sont Oscar Wilde et Arthur Conan Doyle qui étaient vraiment amis dans la vie. Mais Oscar Wilde, quoi !!! Certes, je ne l'ai jamais côtoyé mais c'est un tel écrivain avec tout ce qu'il pouvait véhiculer de sulfureux pour l'époque !
Ensuite, on croise des personnages ayant vraiment existé même si l'histoire, elle, est complètement inventée et, ça, j'adore !
Enfin, c'est un roman policier historique qui n'est pas sans rappeler le style d'Anne Perry et, personnellement, j'aime ces ambiances.
Donc, ce livre, sur le principe avait tout pour me plaire et en pratique m'a énormément plu.
Le style est très agréable, l'intrigue rondement menée, les personnages principaux savoureux et bien dans l'image que je m'en faisais (pour ceux que je connaissais).
Je me suis laissée embarquée dans l'intrigue jusqu'aux dernières pages.
En plus, connaissant assez bien Rome et les endroits cités étant assez connus également, j'avais l'impression de me promener avec eux dans la ville éternelle...

Arthur Conan Doyle, légèrement dépassé par le succès de Sherlock Holmes, décide de s'exiler en Allemagne quelques temps afin de se mettre à jour de tout son courrier, ainsi que de celui de son héros. Oscar Wilde, retrouvé par hasard, lui propose de l'aider sauf qu'en ouvrant un paquet expédié depuis Rome, ils tombent sur une main humaine tranchée sans autre explication. Ils décident donc de partir pour Rome, Oscar étant persuadé qu'il s'agit d'un appel au secours adressé à Holmes pour résoudre un meurtre, pour comprendre qui et pourquoi leur a-t'on envoyé ce "cadeau".

Je laisse passer un peu de temps avant d'attaquer un autre tome mais j'en ai déjà un sous le coude !

 

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CITE 19 – tome 1 de Stéphane Michaka

Sainte Chérie l'a dévoré et elle m'a dit qu'il fallait vraiment, mais alors vraiment, que je me plonge dedans donc je m'y suis plongée...

C'est de la lecture jeunesse très agréable à lire, sans prétention mais qui a l'air pas mal documentée quand même.
En revanche, je m'aperçois qu'il est difficile d'en parler sans trop déflorer le sujet. Il s'agit de l'histoire de Faustine dont le père est retrouvé mort mais elle n'y croit pas et décide de partir à sa recherche pour essayer de comprendre ce qui s'est réellement passé sauf qu'elle se réveille un matin en plein Paris du baron Haussmann et que, du coup, une autre enquête débute.
Voilà, j'ai bien conscience que mon résumé est assez sibyllin mais il serait vraiment dommage de trop en dire et de gâcher les rebondissements du récit.

En tous cas, encore une fois, l'auteur a su m'embarquer dans son aventure et j'ai terrassé les 350 pages de l'histoire en moins de 36h (et, encore, ça a été aussi long parce que je travaillais !).
L'histoire est originale et rondement menée. On aurait presque envie d'en faire partie.
On a envie de lire plus vite pour savoir la suite et, en même temps, on a envie de prendre son temps pour savourer l'aventure et en appréhender toutes les subtilités.

Sainte Chérie s'est fait offrir le tome 2 chez son père et il me tarde de pouvoir l'attaquer à mon tour pour savoir comment tout cela va tourner et se terminer car j'avoue que la fin du tome 1 m'a quelque peu interloquée et laissée en plein flou.

Voilà, donc, un petit tour de mes dernières lectures sans compter qu'au milieu, j’ai aussi lu un petit Anne Perry parce que, quand même… mais c'est comme la série de Gyles Brandreth, il faut savoir mettre d'autres lectures entre deux tomes pour ne pas risquer se lasser et pour en avoir toujours un d'avance à savourer !

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Commentaires
R
Merci pour cette "revue de presse" si l'on peut dire. Annie Ernaux je l'ai vue à L'émission La Grande Librairie et elle ne m'avait pas passionnée. Votre avis reflète bien ce que j'avais ressenti.
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Des Blabla
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