Chocolat

En fait, ce billet aurait dû s’intituler autrement car ce n’était pas le film que j’avais prévu d’aller voir (mais je ne désespère pas de trouver une séance pour y aller quand même !) mais la séance était complète et le seul autre film diffusé à la même heure et non encore complet, c’était celui réalisé par Roschdy Zem.
J’avoue qu’à la base, j’en avais lu du bon mais que j’avais oublié un détail gênant : depuis ma petite enfance, je déteste les clowns presqu’autant que les chiens et les fêtes foraines !
Autant dire qu’il y avait une faille dans le raisonnement. Cependant, je dirais qu’au final, je n’ai pas passé un mauvais moment mais je n’arrive pas non plus à m’enthousiasmer si ce n’est à propos de James Thiérrée (j’y reviendrai !).

Le film est honnête, classique, sans surprise dans quelque sens que ce soit. Je le qualifierais de « film du dimanche soir » et c’est peut-être là, finalement, que le bât blesse car c’est une histoire qui aurait pu (dû ?) être bien plus que cela mais il lui manque quelque chose pour y arriver que je n’arrive toujours pas à analyser !
La mise en scène de Roschdy Zem est esthétique et honnête (si ce n’est que si Chocolat meurt un 4 novembre, il est difficile de concevoir que les arbres portent encore des feuilles vertes et qu’on entende chanter les grillons la nuit… Je pinaille, je pinaille !)
L’interprétation d’Omar Sy est, elle aussi, honnête, sans plus, sans moins.
Les décors et costumes ont été bien travaillés (sauf peut-être la reconstitution de Bordeaux qui ressemble à un village de campagne… sauf à considérer que c’est plutôt la banlieue de Bordeaux qui était reconstituée ! Je pinaille ? Je pinaille !).

Après, peut-être, ai-je trouvé que la dimension socio-politique était par trop effleurée malgré les intentions certaines du sujet et du scénario ?
Oui, certes, on sent le racisme mais il est traité quasiment au même plan que les excès du personnage et, du coup, il se met au même plan que le reste, ce qui lui fait perdre de la dimension ou, du moins, le noie au milieu du reste…

Voilà, je crois qu’on y est : le film est bien mais convenu et, de ce fait, en perd de sa dimension qui, pourtant, affleure à quelques moments.

En revanche, j’ai été scotchée par James Thierrée !
D’abord, bien évidemment, par la ressemblance avec son grand-père. Ressemblance des traits, c’est tellement flagrant et ressemblance dans sa façon de bouger !
Ensuite, par son interprétation en retenue mais avec un regard où transparaissent la frustration, la jalousie, l’amour du personnage. C’est bluffant !
Pour moi, c’est vraiment la pépite du film… mais, peut-être pas, quand même, jusqu’à me faire aimer les clowns (d’ailleurs, son personnage n’est pas vraiment là pour ça non plus !)…
Il aura vraiment été mon point d'orgue du film !

Comments

[matindautomne]

Bonjour,

J'ai tenté hier de te laisser un commentaire mais il me semble que cela n'est pas fonctionné. C'était pour te dire que James Thierrée passe le mardi 14 juin au Carré des Jalles. Son spectacle était programmé en novembre mais il a été reporté puisqu'il s'était blessé. Mon ami a pris je crois une quinzaine de places pour y aller avec des amis mais pour ma part je serai en classe verte le 14 juin dommage!!!Si tu es intéressée n'hésite pas à m'envoyer un message je peux te conserver ma place et celle de mon fils avant qu'il ne les propose à des amis. Tiens moi au courant.