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Des Blabla
13 janvier 2015

La mémoire des Cèdres

0204240_1SI j'avais respecté l'ordre réel de mes lectures, j'aurais dû, aujourd'hui, vous parler d'un autre livre mais le hasard a fait que j'ai lu celui-ci et que l'actualité m'y fait largement penser.

La mémoire des Cèdres raconte l'histoire de François Le Bruel, français qui s'expatrie au Liban et y fait sa vie. On traverse alors le XXè siècle de la fin de la première guerre mondiale à la guerre du Liban.
Il est évident qu'une bonne partie du livre concerne l'histoire de la construction du pays et la guerre civile du milieu des années 70 entre les différentes populations religieuses : chrétiennes, musulmanes, juives, orthodoxes entre autres (et, là, ça vous rappelle quelque chose...).
Donc, François Le Bruel s'exile au Liban, s'y installe, devient professeur de droit, se marie, a quatre enfants : l'une épouse un chrétien, l'autre un palestinien, le troisième une juive, le quatrième une protestante. A partir de là, il devient évident que les évènements du pays ont des retentissements directs au sein de la famille dont les membres choisissent chacun leur camp.

J'avoue qu'au départ les 700 pages du livre m'ont quelque peu effrayée car j'ai mis du temps à me laisser prendre dans le récit (il faut attendre l'arrivée à Beyrouth pour que ça se lance... Mais j'avais bien aimé le tout début qui raconte l'enfance du héros à Montpellier).

L'écriture de ce roman fleuve est très agréable.
Les descriptions donnent envie de visiter le Liban tel qu'il devait exister avant la guerre civile et font regretter les dégâts des combats qui ont, en partie ou en totalité, détruit les beautés.
On découvre et on touche du doigt la responsabilité des pays occidentaux au Moyen-Orient après la seconde guerre mondiale, les difficultés engendrées par la cohabitation de toutes ces communautés.
Du coup, l'arrivée de la fin de l'histoire devient frustrante car on aimerait en apprendre d'avantage et aller plus avant dans l'Histoire.

Réellement si l'épaisseur du livre ne vous fait pas peur, je vous le conseille vivement. C'est prenant. C'est instructif. C'est émouvant.
On ne sait plus si on est attachés aux personnages ou au pays ou bien aux deux mais on a du mal à lâcher et à refermer le tome.

Une phrase m'avait interpellée en la lisant et je l'avais marquée et, aujourd'hui, j'ai très envie d'en faire le mot de la fin de ce billet :
" Ce n'est pas nous qui avons besoin de Dieu pour exister. C'est Dieu qui a besoin de nous pour être. Si nous ne croyons pas en Dieu, il se retire. Imaginez Dieu comme un horizon. Si nous nous détournons de l'horizon, plus rien n'apparaît. "

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