La valse lente des tortues

Hier matin, il me restait approximativement 250 à 300 pages à lire du livre que j'avais entrain.
A ce stade-là, je me suis dit que je ne pouvais pas laisser la journée se finir sans avoir moi-même terminé ce tome de la série écrite par Katherine Pancol.
C'était bon !
Bon, maintenant, je culpabilise un peu de n'avoir pas fait grand chose d'autre de ma journée (hormis ma quotidienne séance de kiné, quelques courses et une visite à Madame Mère...) mais je suis contente de savoir enfin le fin mot de cette histoire commencée il y a un peu plus de 15 jours.
En fait, non, c'est une histoire commencée il y a cinq ou six ans avec le premier tome de cette mini saga.

J'avais acheté le tome 2 mais j'avais rechigné jusque là à m'y plonger de peur d'être déçue.

Au final, je n'ai pas été déçue même si j'ai eu beaucoup de mal à me mettre dans l'histoire. J'avais un peu oublié l'histoire de Joséphine, de ses filles, Zoé et Hortense, de sa soeur, Iris, et des autres membres de cette famille un peu originale et rocambolesque.

Depuis " Les yeux jaunes des crocodiles ", Joséphine est devenue célèbre et riche, sa fille aînée est partie à Londres faire ses études, sa soeur est en clinique psychiatrique, son beau-frère et son neveu sont partis s'installer à Londres, comme Shirley et Gary...

A part ça, il faut bien reconnaître que c'est toujours aussi mal  écrit...
Bon, l'avantage, c'est que, du coup, les pages s'avalent très vite.
En revanche, c'est dommage car, avec un peu plus de style, ce seraient des livres qui resteraient plus dans les mémoires.

Malgré tout, on finit par se laisser prendre par les aventures de cette quadragénaire, dont le mari a disparu et qui subit les réflexions et les aléas de la vie moderne à Paris.
On aime les aventures amoureuses de l'héroïne, ses déceptions, ses espoirs, ceux de ses filles...
On apprécie aussi les digressions un peu farfelues et les personnages secondaires, voire tertiaires qui pigmentent un peu le récit.
J'avoue que ce qui me séduit aussi, quelque part, c'est de me reconnaître dans la personnalité et les émotions de Joséphine. Oui, parfois, à la lecture de certains passages, j'avais complètement l'impression de m'y voir.
Le fil secondaire des intrigues policières amène un petit élément supplémentaire original, que ce soit par le biais d'une série de meurtres dans le quartier ou de nouvelles d'Antoine qu'on croyait pourtant décédé.
Il est, en revanche, parfois un peu plus difficile d'adhérer aux délires quelque peu surréalistes dont l'auteur émaille son récit, certains sont drôles, d'autres sont plus lourds...
Je n'ai pas d'ailleurs pas adhérer aux mésaventures d'Iris qui, pour moi, ne cadraient pas du tout avec le reste du roman.

En conclusion, un roman qui me donne envie de lire le troisième sans, toutefois, trop m'y attarder. Quelques jolis passages qui m'interpellent, il est vrai, et beaucoup à laisser de côté, c'est dommage...

Bon, sinon, à l'heure où cet article est publié, je dois être en plein tête à tête avec un premier chirurgien...